What about Galbraith ?

Publié le 11 Août 2012

What about Galbraith ?

Cher Monsieur Leclerc, il est parfois atterrant de constater que beaucoup de nos experts n’aient pas pris la peine de lire ou au minimum de se renseigner sur ce que John Galbraith a écrit et professé pendant près d’un demi-siècle.

Pourtant tout est dans sa bibliographie depuis la Crise de 29 à L’argent et jusqu’aux Mensonges de l’économie, j’en passe et les meilleurs aux titres un peu alambiqués sur l’opulence et l’Etat industriel.

Et dire qu’on se précipite sur cette règle d’or avec un tel acharnement !

Les règles sont indispensables mais qui peut croire un instant qu’un algorithme magique va nous régler le problème ?

Les politiques sont immobiles, le cerveau vide, les membres creux :

- tétanisés d’un côté par le tango de dupes que dansent les actionnaires et les managers des grandes entreprises au milieu d’un public de spéculateurs aux petits pieds à la limite du crétinisme, abrutis par leur onanisme financier compulsif,

- terrorisés d’un autre côté par le sacro-saint consommateur identifié au seul pouvoir d’achat de la classe moyenne et au niveau des salaires,

- fascinés par les PME qu’ils voient comme l’alpha et l’oméga de leurs poussives érections intellectuelles mais qu’ils sont bien incapables de rencontrer tant elles sont nombreuses et hétérogènes.

Pris dans ces sublimes injonctions contradictoires, les politiques ne peuvent qu’imaginer le redoutable impact de la paupérisation des foules.

C’est la crise financière qui est devenue économique donc la solution ne peut être que financière et voilà nos experts super - diplômés aussi lamentables que les oracles de l’administration Hoover … on scrute les taux d’intérêts comme les fumerolles de la pythie alors qu’ils n’ont aucune incidence, AUCUNE.

Ce qu’il nous faut aujourd’hui :

- c’est une première convention internationale qui arbitre la relation de l’actionnaire et des managers des grandes entreprises, qui définit le pouvoir des uns et la responsabilité des autres : cela peut se faire entre les places boursières,

- c’est une seconde convention internationale qui pose les bases d’un salaire minimum et peu importe que la Chine ou n’importe quelle coalition de bricks n’en veulent pas : on peut faire entre nous, sans eux, comme avant 1995. On peut signer cela dans un cadre multilatéral restauré de l’OMC,

- ce sont des projets pour relancer l’investissement des entreprises et trouver un terrain d’épanchement aux liquidités séminales surabondantes, retenues trop longtemps dans les bourses,

Les BCE, FED et autres banquiers n’ont qu’à quitter l’estrade et à rentrer dans leurs institutions pour se remettre un peu au travail. Ils savent ce qu’ils ont à faire : ils n’ont qu’à le faire.

Il n’y a rien de choquant à ce que les Etats décident de gérer un peu mieux leurs finances : les entreprises, petites et grosses, et les simples particuliers savent le faire. Alors règle d’or ou pas, moins de dépense, plus d’impôt, aucune importance : ce qui compte c’est que le plus grand nombre puisse consommer et écouler la production des entreprises. L’intendance suivra.

Ma consultation était gratuite : et ce n’est pas parce qu’elle n’a pas de prix qu’elle est sans valeur.

Bonjour chez vous et courage !

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